Environnement : la MRAe gratte la peinture verte des grands projets bretons
La Rédaction - 19 mai 2022![220518 - Splann ! Chantier 690 Crédits MB CC BY-NC 2.0](https://splann.iamlegh.com/wp-content/uploads/2022/05/220518-Splann-Chantier-690-Credits-MB-CC-BY-NC-2.0-600x347.jpg)
Crééé en 1964 à Lamballe, la Cooperl est aujourd’hui bien loin du petit groupement de 25 éleveurs des origines. Devenue une multinationale du porc, la…
La Bretagne veut installer 1.000 agriculteurs par an, d'ici à 2028. Aujourd’hui, un peu plus de 500 parviennent à se lancer tandis que d'énormes fermes…
« Agriculture durable », « politique bas carbone », « rupture négociée »… Si les mots des décideur·ses se sont verdis, qu’en est-il de leurs actes ? Une entité indépendante est chargée de le mesurer. Il s’agit de l’Autorité environnementale et de ses missions régionales (MRAe). Dans son dernier rapport d’activité, la MRAe Bretagne observe que les mauvaises habitudes ont la vie dure.
Les plans d’urbanisme des collectivités constituent la majorité des dossiers examinés par la MRAe Bretagne en 2021 (41 avis). Or, les experts notent que ces PLU et PLUi « s’inscrivent assez rarement dans la trajectoire « zéro artificialisation nette » » fixée par la loi Climat et résilience et le Sraddet de Bretagne pour préserver la biodiversité. Les « solutions de substitution raisonnables » sont absentes et les élu·es bâtisseurs surévaluent trop souvent la croissance démographique de leur territoire.
Au sujet des projets agricoles étudiés (17 saisines, principalement des extensions ou réorganisations d’élevages de porcs et de volailles), « la MRAe ne constate pas de progrès dans le contenu des études d’impact » d’une année sur l’autre. Par exemple, quand les élevages se situent dans un bassin versant algues vertes, « la sensibilité spécifique de cet environnement est peu traitée ». Si l’alimentation des bêtes en circuit court est en amélioration, l’étude des émissions d’azote et de phosphore reste lacunaire tout comme l’incidence des exploitations sur les milieux aquatiques.
C’est le nombre de réponses adressées à la MRAe Bretagne par les maîtres d’ouvrage sur 120 dossiers traités en 2021. Il s’agit pourtant d’une obligation prévue par le code de l’environnement, permettant éventuellement de compléter ou de modifier un projet.
« L’analyse des effets potentiels [de l’ammoniac] sur la santé et sur l’environnement reste générale et superficielle. »
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